La TPD (Tobbaco Products Directive) est une directive européenne.
Elle décrit communément la directive européenne sur les produits du tabac. Cette directive porte le nom exact de “Directive 2014/40/UE du Parlement Européen et du Conseil”. Elle encadre notamment les produits de la vape en tant que produits du tabac connexe en imposant aux pays membres une certaine réglementation.
Une directive est un acte juridique européen émanant du Parlement européen. Cette directive oblige les États membres à atteindre un objectif fixé avant une certaine date, mais laisse par ailleurs toute latitude aux États membres pour choisir la forme ou les moyens à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif.
Sans rentrer dans le détail juridique technique, il s'agit là pour le gouvernement français de transposer la directive européenne.
En pratique l'ordonnance intègre donc, dans ses propres lois nationales, ce qui a été décidé au niveau européen.
Il avait été convenu par l'Union Européenne que chaque pays se devait de faire rentrer en application cette transposition avant le 20 mai 2016. La France à donc fait paraître le 20/05/2016 l'Ordonnance n° 2016-623 du 19 mai 2016 portant transposition de la directive 2014/40/UE sur la fabrication, la présentation et la vente des produits du tabac et des produits connexes.
La partie de cette ordonnance qui nous intéresse est le chapitre III, qui est consacré uniquement aux Produits du vapotage.
Dans cette Ordonnance, des éléments extrêmement importants concernant le quotidien du vapoteur sont à préciser par des arrêtés comme par exemple le dispositif de sécurité qui doit être présent sur une cigarette électronique ou un clearomiseur, la contenance d'un clearomiseur ou celle d'un flacon de e-liquide ...
La ministre des Affaires sociales et de la Santé arrête que :
Arrêté du 19 mai 2016 relatif aux produits du vapotage contenant de la nicotine
Selon l'article 16 de ce dernier arrêté les fabricants fabricant des produits du tabac non conformes peuvent écouler leur stock jusqu'au 20 novembre 2016. Ces même produits peuvent être commercialisés jusqu'au 1er janvier 2017.
On peut donc résumer simplement ces nouvelles contraintes en ce qui concerne les e-liquides par :
En ce qui concerne le taux de nicotine maximum cela n'aura strictement aucun impact ! Depuis l'explosion du marché de la e-cigarette, la quasi-totalité des fabricants de e-liquide propose leurs références en 0, 3, 6, 12, 18 mg de nicotine par millilitre. Dépasser les 20 mg ne présent d'ailleurs aucun intérêt réel puisque 18 mg de nicotine suffit amplement déjà aux très gros fumeurs et est de moins en moins consommé par les vapoteurs.
En ce qui concerne la sécurité enfant tous les flacons de 10 ml comprennent cette sécurité depuis bien longtemps, pas grand-chose à faire de ce côté-là. On trouve encore aujourd'hui de nombreux flacons de e-liquides « premiums » de 30 ml qui ne contiennent pas cette sécurité, mais du fait que ces flacons supérieurs à 10 ml seront tout simplement interdits, on ne se pose pas plus de questions que ça à leur sujet.
Le fait d'interdire des flacons supérieurs à 10 ml aura par contre une incidence sur le prix de vente des eliquides. En effet lorsque l'on achète un flacon de e-liquide de 30ml on le paie moins cher que si l'on achetait trois flacons de 10 ml puisqu'il n'y a qu'un seul contenant, une seule étiquette, une seule mise en bouteille.
Cela signifie que pour les marques de e-liquides étrangères qui souhaitent exporter leur produit en Europe devront afficher sur tous les flacons de e-liquides un message sanitaire suivant dans la langue du pays ou le flacon est commercialisé.
Pour la France le message est le suivant :
"La nicotine contenue dans ce produit crée une forte dépendance. Son utilisation par les non-fumeurs n'est pas recommandée."